Finale du Trophée Taurin à Nîmes : le crépuscule des As au royaume des Biòu.

Publié le 20 Octobre 2010

Le crépuscule des As

Ce dimanche 17 otobre à Nîmes, la victoire attendue pour Loïc Auzolle a certes bien eu lieu, mais sans gloire ni panache. Pas de triomphe, sinon modeste, tristounet comme le temps maussade, dans ces arènes romaines qui en ont vu tant ! Pourtant les taureaux sont bien là, pleins de vie et d'envie, eux oui, mais pas les blancs, en nombre insuffisant pour assurer un beau spectacle. Mauvais casting, dégringolade.

Pasteur, biou d'Or 2009, intouchable, rentre fièrement ses ficelles et un gland primé à 1000 € ! Du jamais vu ! A Nîmes dimanche on a assisté au crépuscule des idôles. Les grands raseteurs ont déserté la piste. Sabri Allouani, couronné neuf fois, manque cruellement, tout comme Benjamin Villard, Mikael Matray et d'autres encore victimes de blessures. Dommage aussi que les jeunes espoirs ne puissent pas venir, règlement oblige, se confronter ici à leurs ainés avec leur belle envie d'en découdre !

Une capelado sans émotion

Même la traditionnelle cérémonie d'ouverture en prélude à la capelado et à la course a manqué d'éclat, d'originalité et de valorisation de notre culture camarguaise, sans âme, malgré de brillants attelages et de jolis drapeaux. Pas d'émotion, du déjà vu et revu. On a applaudi à bien mieux lors des grandes courses du Grau, une référence et un exemple à suivre à tous les niveaux!

Le royaume des Biòus

Tous les taureaux ou presque n'ont pas déçu. Géricault de Chauvet en premier, excellent. Pasteur en troisième, maitre de la piste, intouchable, la grande classe. Guépard, un peu en retrait, mais très bon, comme Mathis en dernier. Et attendu, Rodin en grande forme, prix du meilleur taureau de la course. Les grands taureaux sont de retour, ils sont bien là, malgré l'absence d'Andalou. Le Trophée Taurin, n'en déplaise aux bronquistes branchés, devrait survivre à la grisaille des jours, à la crise, aux manifs, bref à l'air du temps. La course camarguaise a connu bien d'autres moments difficiles. Les beaux jours reviendront. Longo maï !

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