la crèche de Pierre Graille dans l'église de Grambois

Publié le 29 Janvier 2010


La crèche de Pierre Graille dans l'église Notre Dame de Beauvoir à Grambois
.

L'église romane dont la partie la plus ancienne date du XIème siècle est le témoignage le plus vivant de l'histoire de ce village. Véritable joyau à l'architecture façonnée au gré des événements de son histoire, à elle seule elle vaut le déplacement, tout comme le village qui attire touristes, vacanciers et propriétaires de résidences secondaires attachés aux charmes du Luberon que ne découragent pas les prix élevés de l'immobilier. Pour mémoire, des scènes célèbres - dont la partie de pétanque -  du film d'Yves Robert La gloire de mon père
, d'après le livre de Marcel Pagnol,ont été tournées en 1990 sur la place principale et Jean Giono lui-même évoquant Grambois dans ses oeuvres a contribué à sa notoriété.

Pierre Graille a contribué à faire de Grambois un haut lieu de l'art de vivre  provençal. Ancien receveur des Postes et santonnier, sa parfaite maitrise de l'art du santon habillé, puisée à la source même du génie provençal est devenue légendaire en raison de sa rencontre avec l'abbé Suminen.


Voici comment le site Wikipedia présente sa biographie :"Né au début du XXème siècle à grambois, Pierre Graille « est tombé » dans la passion du modelage vers 6-7 ans, alors qu’il fréquentait le patronage du quartier de Saint-Antoine à Marseille.

« Mon maître a été l’abbé Sumien, vieux curé de Notre-Dame Limite et c’est en échange de servir la Messe qu’il m’initiait à l’art de donner la vie à la terre » ( Pierre Graille Interview 2006 ). Il réalisa son premier santon en 1927.

Portraitiste officieux de l’administration des Postes, Pierre Graille, receveur des Postes « dans le civil », a modelé durant des années les ministres successifs des « Poste Télégraphe et Téléphone »."

Comme l'avait fait avant lui Thérèse Neveu, Pierre Graille a donné à ses santons le visage des habitants du village qui se trouvent santonnifiés dans leur métier ou leur activité en costumes d'époque. Ainsi la crèche provençale prend ici un enracinement proprement local qui lui confère une valeur sentimentale bien plus forte qu'ailleurs.  


C'est en compagnie d'Edmond Prados, après nos retrouvailles à Pertuis, que nous découvrons Grambois,
ses vieilles rues, son église et bien sur sa crèche. Si les santons sont de pures merveilles, surtout par la sculpture des visages, le décor par contre est d'une grande simplicité, avec presque pas de relief. Il fait figure de parent pauvre et on peut regretter que le travail artistique de premier ordre de Pierre Graille ne soit pas mieux mis en valeur. Pas de notice ni aucune information affichée dans l'église. Ainsi le simple visiteur de passage  repartira ignorant l'histoire singulière de cette crèche et son originalité. Dommage. Mais bon, l'église est ouverte en semaine, c'est déjà ça!

Et merci en passant à notre ami créchiste de St Saturnin les Avignon - ne manquez pas d'aller voir la grande crèche animée et la crèche blanche du 7 février - dont le dépliant sur les crèches d'églises de Provence, mis à jour chaque année, permet d'organiser au mieux un circuit de visites.

Fichier hébergé par Archive-Host.com Grambois, Photo J.M. Rosier, wikipedia

Fichier hébergé par Archive-Host.com La place principale et l'entrée de l'église. Photo wikipedia

Fichier hébergé par Archive-Host.com la crèche en 2008 dans un paysage qui semble particulièrement réussi. Photo wikipedia

Fichier hébergé par Archive-Host.com la crèche en 2009, lors de notre visite. Photos difficiles à réaliser en raison des reflets du vitrage.

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Rédigé par Daniel

Publié dans #Crèches d'églises

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