Arles: le sacre d'Allouani, de Géricault et les santons de Vezolles (5)
Publié le 18 Octobre 2009
Arles: le sacre du king Allouani
Environ 10 000 personnes selon Midi Libre et La Provence ont ovationné Sabri Allouani vainqueur, loin devant tous les autres raseteurs, du 58ème Trophée Taurin que ces deux journaux quotidiens ont donc créé en 1951 et qui a lieu chaque année en alternance aux arènes de Nîmes et d'Arles.
Sabri Allouani parvenu au sommet de sa carrière est donc vainqueur de cette compétition pour la neuvième fois. Du jamais vu. Record battu. Avant lui, c'est le raseteur Patrick Castro qui avait 8 victoires à son actif. Du jamais vu non plus, il cumule les premières places au palmarès des plus importantes compétitions taurines:
- Vainqueur du Trophée de l'Avenir en 1999.
- Vainqueur du Trophée des As (Championnat de France) en 2000 (Fait unique dans l'histoire de la Course Camarguaise le doublé Trophée de l'Avenir / Trophée des As dès la première année), 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2008, 2009 (record des victoires consécutives, record ex-aequo du nombre de victoires).
- Vainqueur de la Cocarde d'Or en 2002, 2005, 2006, 2007, 2009.
- Vainqueur de la Palme d'Argent en 1999.
- Vainqueur de la palme d'Or en 2001, 2004, 2007, 2009.
- Vainqueur du Trophée pescalune en 2002, 2003, 2005, 2006.
- Vainqueur du Trophée des Maraîchers en 2000, 2001.
- Vainqueur du Muguet d'Or en 2001, 2002, 2005.
Raseteur exceptionnel, le voilà intronisé au coeur de la légende camarguaise. Sa
connaissance quasi-instinctive du taureau fait de lui le plus camarguais de tous les camarguais, ce que ses détracteurs n'acceptent pas de reconnaître, lui reprochant pour un oui ou pour un non
tel ou tel comportement agressif. Agressif? Comment ne pas l'être parfois quand on doit comme lui subir depuis son plus jeune âge le regard et les mots parfois sinon souvent hostiles de
ceux qui n'acceptent pas qu'un raseteur de talent puisse descendre d'une famille venue de l'autre côté de la Méditerranée, d'un pays pourtant de cette Mare Nostrum, de cette mer commune à
nous tous qui vivons près de son rivage.
Ainsi au moment où Arles l'acclame, notre champion annonce que se retirant de la compétition il n'ira plus raseter que dans les arènes où il a été reçu amicalement, excluant ainsi la Provence de sa tournée d'adieu aux courses camarguaises. Les dieux de la bouvine ont aussi leur faiblesse d'humains. Sabri le king, Sabri le héros, voilà qui nous émerveille, mais Sabri humain, trop humain, voilà qui nous rassure. Carmen.