Arles: le sacre d'Allouani, de Géricault et les santons de Vezolles (4)
Publié le 17 Octobre 2009
Et aussi les adieux de Camarina de la manade Chauvet en ce beau dimanche.
Il y a donc eu les cavaliers et les arlésiennes dans leur beau costume du dimanche, puis la
course avec Sabri Allouani l'As des As, Géricault, Pasteur les taureaux-rois, et le matin, avant la course la visite à l'atelier du maître santonnier H.Vézolles. Une journée bien remplie où nous
avons senti vivre et respirer les racines du pays, notre attachement à la culture camarguaise, aux traditions.
Nous ne sommes pas provençaux certes mais languecociens. Nous venons des basses terres de ce Languedoc où nous foulons sous nos pas en promenant dans nos garrigues la lavande sauvage -l'aspic- le thym, le romarin et toutes ces senteurs que l'on respire aussi bien chez nous qu'en Provence. Et passé Lunel, quand on s'approche de la mer, dans nos terres marécageuses de Petite Camargue qui n'ont rien à envier à la grande, celle entre les deux bras du Rhône, nous trouvons la même sansouire, peuplées de saladelle, de salicorne, ces espaces de platitude infinie qui font le bonheur des taureaux et chevaux. Et puis sans vouloir être chauvin j'ai comme l'impression que la fè di bìou est plus forte chez nous.
Mais pas question d'être chauvins, car même si cet autre dieu de Camargue, ce prince des taureaux qui a pour nom Camarina a boudé pendant sa carrière les arènes de Lunel, ce noble et vaillant cocardier a bien mérité l'ovation debout du public pendant sa présentation en piste où il est venu, seul à fouler le sable de l'arène, faire ses adieux à Arles dans ce temple de la bouvine où il a connu le triomphe.
Il y a donc eu aussi Camarina de la manade Chauvet en ce beau dimanche. Elu 3 fois bìou d'Or, il avait l'air d'avoir envie de voir encore une fois les tenues blanches se précipiter en piste pour le raseter. Il attendra en vain et il faudra faire sortir le simbèu pour le décider à quitter les lieux. Emotion,moment magique de ferveur où tout un peuple debout communie d'un seul élan dans sa fé di bìou. Carmen.
Nous ne sommes pas provençaux certes mais languecociens. Nous venons des basses terres de ce Languedoc où nous foulons sous nos pas en promenant dans nos garrigues la lavande sauvage -l'aspic- le thym, le romarin et toutes ces senteurs que l'on respire aussi bien chez nous qu'en Provence. Et passé Lunel, quand on s'approche de la mer, dans nos terres marécageuses de Petite Camargue qui n'ont rien à envier à la grande, celle entre les deux bras du Rhône, nous trouvons la même sansouire, peuplées de saladelle, de salicorne, ces espaces de platitude infinie qui font le bonheur des taureaux et chevaux. Et puis sans vouloir être chauvin j'ai comme l'impression que la fè di bìou est plus forte chez nous.
Mais pas question d'être chauvins, car même si cet autre dieu de Camargue, ce prince des taureaux qui a pour nom Camarina a boudé pendant sa carrière les arènes de Lunel, ce noble et vaillant cocardier a bien mérité l'ovation debout du public pendant sa présentation en piste où il est venu, seul à fouler le sable de l'arène, faire ses adieux à Arles dans ce temple de la bouvine où il a connu le triomphe.
Il y a donc eu aussi Camarina de la manade Chauvet en ce beau dimanche. Elu 3 fois bìou d'Or, il avait l'air d'avoir envie de voir encore une fois les tenues blanches se précipiter en piste pour le raseter. Il attendra en vain et il faudra faire sortir le simbèu pour le décider à quitter les lieux. Emotion,moment magique de ferveur où tout un peuple debout communie d'un seul élan dans sa fé di bìou. Carmen.
Maryse Chauvet, mandière, honorée d'un bouquet pour la carrière de Camarina