Beaulieu en fête (11)
Publié le 5 Septembre 2009
Les meilleures choses ayant une fin, voici regrooupées sous forme de 4 diaporamas les photos des derniers jours de la fête.
pour commencer, la suite dimanche 12 juillet 2009.
Après l'apéro, le repas de la journée à l'ancienne, à l'ombre des chênes, dans ce qui reste du boisement appelé jadis les Ecolières.
Pour voir le diaporama, il suffit de cliquer sur l'image:
Et voici les photos du lundi 13 juillet
(cliquer sur l'image pour voir le diaporama):
Photos du mardi 14 juillet à midi:
(cliquer sur la photo pour voir le diaporama)
Photos du mardi 14 juillet au soir :
(cliquer sur la photo pour voir le diaporama)
Ainsi s'achève ma présentation de la fête de Beaulieu 2009.
Avant de faire à nouveau place aux courses de taureaux, aux autres fêtes de traditions et bien sûr aux santons, je crois utile de préciser que ces photos de Beaulieu en fête intéressent surtout les habitants du village et les amateurs de manifestations de taureaux de rue. Je tiens donc à m'excuser auprès des autres habitués de ce blog qui ne se sentent guère concernés par les images ou les portraits mettant en scène mes compatriotes locaux.
Dans notre pays d'ici, c'est à dire dans nos villages de tradition bouvine, la fête, la voto (fête votive), est l'événement le plus important de l'année. Préparée de longue date par les jeunes et les élus municipaux elle permet aux habitants de se retrouver, de vivre ensemble des émotions et des moments agréables. La fête du village a lieu chaque année depuis la nuit des temps. Elle est certainement la manifestation la plus traditionnelle et la plus ancienne. A ce titre elle mérite bien la place de choix qu'elle occupe dans ce blog.
Cette année des trublions sont venus un peu partout apporter le désordre et la violence. Chez nous, j'ai déjà évoqué cette affaire, le bal du dernier soir a été supprimé à cause des bagarres des jours d'avant. L'alcool est de plus en plus présent dans la fête avec ses excès et ses débordements. Tout comme la drogue, même si sa présence passe davantage inaperçue.
Si rien n'est fait pour canaliser toutes ces dérives, elles risquent à la longue de porter atteinte à l'esprit véritable de la fête qui réunit dans la joie toute une communauté autour de ses traditions. Le bal, la musique, les taureaux doivent rester les éléments centraux de la fête et ne doivent pas servir de prétextes aux apéros qui ne doivent pas devenir l'élément central de la fête autour desquels tout s'organise.
Nos traditions enfin doivent aussi être protégées par des mesures de sécurité et de bon sens prises localement afin d'éviter les excès d'une réglementation nationale qui risquerait de les dénaturer. Nos traditions se trouvent directement confrontées aux problèmes de notre société. Elles subissent de plein fouet le choc des réalités.
La course camarguaise doit aussi faire face au contexte économique et social actuel. Les manadiers, les organisateurs de courses sont de plus en plus confrontés aux questions de rentabilité qui ne font pas toujours bon ménage avec une conception pure de la tradition camarguaise. L'argent risque de dénaturer la tradition. Cela est vrai aussi pour les santons. Certains santonniers n'hésitent pas à réaliser des personnages ou des scènes qui n'ont rien à voir avec la tradition du santon. Marcel Pagnol a écrit des romans et des films magnifiques. Mais cela ne confère pas pour autant à sa vision de la Provence un droit de cité dans nos crèches qui fonctionnent sur d'autres critères.
Certains raseteurs issus de familles émigrées sont encore trop souvent victimes de comportements à caractère raciste. Il s'agit là de violences verbales certes mais qui n'ont pas place dans nos arènes vouées à la seule fé di biou.
Ainsi toutes nos traditions sont malmenées mais résistent malgré tout. Elles expriment l'attachement profond de tout un peuple à un certain art de vivre. Elles donnent du sens, de la valeur aux choses de ce pays. Elles peuvent permettre de mieux vivre ensemble malgré les difficultés de l'époque. A chacun de faire au mieux pour garder cet esprit festif qui rassemble, où tout le monde peut se retrouver sans exclusive.