La fête de Beaulieu. (suite 9)

Publié le 13 Septembre 2007

La nuit du 14 juillet.

A la nuit tombée nouvel encierro sur la place du village. Encore une occasion d'applaudir les exploits de nos jeunes raseteurs tandis que leurs amis trouvent refuge dans une carcasse de voiture relookée. 
Puis bien sûr le traditionnel feu d'artifice, offert par la municipalité. Les badauds au rang desquels se trouvent aussi des contribuables locaux, voient pour une fois partir directement leur argent en fumée ! Mais tout le monde applaudit et trouve le feu plus beau que celui de l'année d'avant. La fête foraine bat son plein et le bal de la fête est aussi celui du 14 juillet. De mémoire de beaulieurois on ne vit pas tel déploiement de fastes pour un 14 juillet depuis des lustres. Il est loin le temps des fusées palichonnes  et des montgolfières en papier  qui s'enflammaient avant même de s'élever dans le ciel. Les temps ont changé, désormais c'est une part importante du budget communal qui est affectée à la fête sans que cela pose le moindre problème à quiconque. Dans nos villages la fête communale annuelle a toujours existé. C'est une tradition, mieux encore, une institution. Il s'agit avant tout de se retrouver ensemble. Chaque groupe d'âge forme une bande avec ses couleurs, sa tenue sponsorisée par les commerçants et artisans locaux. Signe des temps, elle est devenue un rite avec ses codes précis. Un rite païen certes autour du dieu taureau. Mais si la tradition camarguaise et provençale s'affirme de plus en plus en force, il n'en reste pas moins vrai que c'est l'alcool qui est au centre de la fête. Les libations ont fait place à l'apéro qui prend des airs de bacchanale. La musique a un rôle important, en apparence au moins. En fait elle accompagne l'événement bien plus qu'elle ne le crée. Elle fait un peu figure de décor sonore avec renfort de projecteurs et de technique. On regarde et on écoute l'orchestre bien plus qu'on ne danse. Tout cela offre un terrain favorable à l'expression de la violence avec parfois des querelles qui dégénèrent en bagarres. L'équipe du comité qui organise la fête le sait et fait tout pour éviter cela. Les gendarmes le savent aussi et leur présence plus ou moins discrète empêche souvent les conflits latents d'exploser. Mais la fête demeure ce moment d'exception où les gens de tous âge descendent dans la rue pour voir passer les taureaux, voir comment les jeunes s'amusent et participer aux activités proposées. La convivialité est réelle et se manifeste notamment le premier soir autour d'un repas collectif où tous les habitants qui le souhaitent peuvent se retrouver. Les autres soirs, des repas de quartiers sont parfois organisés. C'est l'occasion aussi d'inviter la famille ou de se regrouper entre amis. La fête est inhérente à la vie du village, à son âme. Elle donne une identité, comme un certificat de citoyenneté locale. Elle offre un signe fort de reconnaissance et d'intégration à ceux qui y participent. Jeunes ou vieux, anciens ou récents habitants, nous avons tous participé activement à la fête un jour ou l'autre. Les photos présentées ici ne sont pas forcément représentatives de la réalité profonde des choses. Peu importe, il s'agit de ma vision des choses. Je privilégie ce que je préfère, les taureaux et la tradition provençale bien sûr, mais aussi et surtout le simple plaisir de rencontrer plus facilement des habitants du village, surtout ceux qu'on ne voit pas souvent le reste de l'année. 


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Rédigé par Daniel

Publié dans #C'est la fête au village - 2006- 2007

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